Quitter le parti socialiste serait une obligation
Après avoir milité plus de quarante ans au PS, y avoir été secrétaire de section, responsable fédéral pendant plus de vingt ans, premier secrétaire fédéral pendant cinq ans, membre du conseil national, j’ai décidé le 02 décembre 2009 de quitter ce parti. Cette décision est probablement une des plus difficiles qu’il m’ait été donné de prendre mais l’état d’esprit qui règne aujourd’hui dans cette organisation la rend incontournable si aucune évolution n’intervient rapidement.
Je ne peux cautionner les pratiques indécentes de certains de nos dirigeants, les luttes fratricides, les éloges des incompétences, les choix tactiques douteux, le viol de nos règles et statuts. Un parti démocratique ne peut se satisfaire de telles méthodes de fonctionnement qui ont vu fuir tellement de nos camarades de lutte ces dernières années.
Je ne peux pas me ranger dans le rôle du professionnel dépassionné, et parce que je suis fier du travail que j’ai accompli comme militant et comme élu, je préfère me dissocier de ce parti qui est devenu étranger dans sa pratique quotidienne aux idéaux qui ont fait le parti socialiste et qui demeurent les miens.
Devant les méfaits d’une droite agressive sur tous les fronts (droit du travail, services publics, retraites, jeunesse, protection sociale, justice, fiscalité, collectivités….) ce qui compte pour moi, c’est le respect des citoyens que j’ai choisi de servir et que je veux continuer à servir avec dignité.